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En région Le mouton en Normandie

La chambre d'Agriculture de Normandie propose dans sa dernière édition d'Agroscopie, un état de la production ovine régionale mais également les perspectives et projets qui l'accompagnent (comme le plan d'éradication de la tremblante du mouton par voie génétique). Extrait de la brochure.

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3 % du cheptel ovin français

La Normandie possède un troupeau ovin de taille modeste (près de 254 000 têtes, soit 2,7 % du cheptel français) et disséminé sur l'ensemble du territoire. En effet, l'élevage ovin, relancé lors de la mise en place des quotas laitiers en 1984, est souvent une activité complémentaire. La filière est orientée vers la production de viande.

Moins de brebis

Sous l'effet de la concurrence internationale et d'une stagnation de la consommation, les effectifs diminuent. Ainsi, dans la région, entre 1995 et 2001, le cheptel de brebis-mères a perdu plus de 13 % de ses effectifs, alors que la diminution du cheptel français n’est que de 9 % sur la même période.

Évolution du cheptel de brebis-mères

 

1995/2001

Calvados - 30,9 %
Manche - 21,6 %
Orne - 7 %
Basse-Normandie  - 21 %
Eure + 11,4 %
Seine-Maritime - 10,5 %
Haute-Normandie + 0,3 %

Source : SCEES

Les exploitations se spécialisent

Depuis 1997, année où l'identification des ovins est devenue obligatoire,on assiste à une restructuration du cheptel. Les petites troupes disparaissent au profit des troupeaux de plus de 200 brebis. Ceux-ci représentent, en 2001, 6% des élevages et 39 % des brebis-mères (contre 34 % en 1995).

Bien sûr, le troupeau ovin moyen reste de petite taille. Ainsi, les trois quarts des troupeaux ayant reçu la PCO en 2001 ont entre 10 et 50 brebis. Mais ils ne représentent que 29 % du cheptel normand primé.

Les élevages bénéficiaires de la PCO* en 2001 selon leur taille

Unité : nombre de troupeaux

Basse-Normandie Haute-Normandie
10-49 brebis 1 200  664
50-99 brebis 170  127
100-199 brebis 83 101
200 brebis et + 89 68
Total 1542 960

* PCO : Prime compensatoire ovine, attribuée aux troupeaux de plus de 10 brebis.
Source : OFIVAL

Deux systèmes de production

Il existe peu d’élevages en plein air intégral (absence de bergerie) ou, à l’opposé, en bergerie intégrale (brebis et agneaux en permanence dans le bâtiment). Par contre, on rencontre 2 systèmes différents selon la période de production :

• un système désaisonné ou semi bergerie (ventes en novembre, décembre). L'agneau y est nourri essentiellement avec des céréales et des aliments composés. Ce système est fréquent en Haute-Normandie car, traditionnellement, l'élevage ovin était associé au système céréalier.

• un système non désaisonné, ou semi plein air souvent plus extensif et où l'agneau consomme presque exclusivement de l'herbe. Il est surtout pratiqué en Basse-Normandie.

 

Les nouvelles primes ovines par tête, à partir du 1er janvier 2002 

Euros

Prime à la brebis en production d'agneaux lourds (sans commercialisation delait) 

21

Prime à la brebis en production d'agneaux légers (avec commercialisation delait) 

16,8

Prime supplémentaire (ex prime au monde rural, pour les producteurs de montagne et zone défavorisée)

7

Enveloppe nationale de flexibilité variable tous les ans (en millions d'euros pour 2002)

 7,083

Source : FNSEA, d'après la Commission européenne

 

Démarches qualité


CCP Filière Qualité Carrefour
CCP agneaux de nos régions (SVA) Agneaux biologiques

3 marques collectives

  • Agneau du Pays normand,
  • Le couronné normand,
  • Le Grévin.

Démarche en cours :

  • Agneau de Pré Salé du Mont Saint Michel et de
    l'Ouest Cotentin (AOC)
  • Agneau de boucherie élevé sous la mère (CCP)

 

Actualités 2002 et perspectives

La nouvelle OCM ovine a été adoptée fin décembre 2001. Ce nouveau règlement instaure une prime forfaitaire à la brebis, en remplacement d'unePCO dont le montant était lié au prix de marché communautaire. La valeur dela prime correspond à la moyenne des PCO entre 1993 et 2000. A ces primeseuropéennes, s'ajoutent des enveloppes de flexibilité dont la gestion est laissée à la libre appréciation de chaque Etat membre. En France, l'accent devrait être mis sur les agneaux de qualité et les actions environnementales, notamment dans les zones de plaine qui ne peuvent bénéficier de la prime aumonde rural.

La Fédération Nationale Ovine (FNO) a mis en place une nouvelle charte interprofessionnelle ovine. Cette charte entend développer la productionfrançaise ovine de 20 % en 5 ans (la production actuelle ne couvre que 40 % dela demande nationale). Trois axes ont été retenus : renforcer la formation enproduction ovine, développer l'accompagnement technique des éleveurs et valoriser l'agneau français. A chaque région de décliner ses orientationssuivant ses priorités et ses spécificités locales.

Avec l'appui des contrats de plan Etat-Région, les deux régions de Normandie se sont engagées dans la charte nationale de relance de la production ovine. Des aides des collectivités locales et de l'Ofival sont prévues pour l'aménagement ou la construction de bâtiments et pour l'achat de cheptel.

Lancé début 2002 par le Gouvernement, le plan d'éradication de la tremblante du mouton par voie génétique est mis en œuvre depuis juillet en Basse-Normandie, avec tous les éleveurs volontaires. Les producteurs font réaliser la carte génétique de tous lesmâles reproducteurs de leur troupeau puis s'engagent à éliminer les béliers porteurs de gène de sensibilité, avec l'aide financière des collectivités locales.

Sources statistiques : CIRVIANDE,INTERVIANDE : abattoirs - SCEES : SAA - OFIVAL : PCO

 

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